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Chirurgie de la prostate

Dernière mise à jour : 12 mai 2023


On a habituellement recours à la chirurgie pour traiter un cancer qui ne s’est pas propagé hors de la prostate. Le type de chirurgie pratiqué dépend surtout du stade du cancer. Lorsque votre équipe de soins planifie la chirurgie, elle tient aussi compte d’autres facteurs, comme votre âge, votre état de santé global et votre espérance de vie. On peut pratiquer une chirurgie pour différentes raisons. Vous pouvez avoir une chirurgie pour :

  • enlever complètement la tumeur;

  • enlever la plus grande partie possible de la tumeur (réduction tumorale) avant d’administrer d’autres traitements;

  • atténuer la douleur ou soulager les symptômes (chirurgie palliative);

  • traiter un cancer qui réapparaît (récidive) après d’autres traitements (on parle alors de chirurgie de rattrapage).

On a couramment recours aux types suivants de chirurgie pour traiter le cancer de la prostate. Vous pourriez aussi recevoir d’autres traitements avant ou après la chirurgie.


Prostatectomie radicale La prostatectomie radicale consiste à enlever la prostate et certains tissus tout autour, dont les vésicules séminales. Il se peut que le chirurgien enlève aussi les ganglions lymphatiques du bassin (curage ganglionnaire pelvien) pendant la prostatectomie radicale. La prostatectomie radicale est la chirurgie qu'on pratique le plus souvent pour traiter le cancer de la prostate chez les hommes en bonne santé. On y a recours lorsque le cancer ne s’est pas propagé hors de la prostate. On pourrait aussi faire une prostatectomie radicale pour traiter les hommes dont le taux d’antigène prostatique spécifique (APS) se met à augmenter après une radiothérapie ou une cryochirurgie (on parle alors de récidive biochimique ou d’échec biochimique). Une prostatectomie radicale effectuée pour traiter une récidive est une chirurgie de rattrapage.


Approches de la prostatectomie radicale Les chirurgiens peuvent employer différentes approches et techniques pour enlever la prostate. Ils peuvent faire une grande incision (coupure) pour atteindre la prostate (prostatectomie radicale ouverte). Il leur est aussi possible d'utiliser des techniques laparoscopiques ou robotiques, qui nécessitent de plus petites incisions dans le bassin. Ces méthodes chirurgicales sont moins effractives que la prostatectomie radicale ouverte. Elles sont souvent associées à un rétablissement plus rapide, à une perte de sang et une douleur moins importantes et à une hospitalisation plus courte.

La prostatectomie radicale rétropubienne est pratiquée à travers une incision dans la partie inférieure de l'abdomen. Le chirurgien peut aussi retirer des ganglions lymphatiques du bassin par cette incision. Au Canada, la prostatectomie radicale rétropubienne est l’approche la plus utilisée pour enlever la prostate dans le but de traiter le cancer.


La prostatectomie radicale périnéale est effectuée par une incision pratiquée dans la région située entre le scrotum et l’anus (périnée). Cette opération dure habituellement moins longtemps que la prostatectomie radicale rétropubienne, mais elle risque davantage de provoquer des difficultés à avoir une érection (dysfonctionnement érectile). De plus, les chirurgiens ne peuvent pas enlever les ganglions lymphatiques par la même incision, alors ils doivent pratiquer une autre intervention à travers une plus petite coupure dans la partie inférieure de l'abdomen.


La prostatectomie radicale laparoscopique est pratiquée à travers de petites incisions dans lesquelles on insère un laparoscope (instrument semblable à un tube muni d'une lumière et d'une caméra vidéo minuscule) et d'autres instruments chirurgicaux. La prostatectomie laparoscopique offre certains avantages comparativement à la prostatectomie radicale ouverte, dont une perte de sang et une douleur moins importantes, une hospitalisation plus courte, un rétablissement plus rapide et une sonde qui demeure en place moins longtemps. La prostatectomie radicale robotique est un type de chirurgie robotique. Le chirurgien est assis près de la table d'opération et se sert de télécommandes pour faire bouger les bras robotisés. Ceux-ci sont munis de caméras vidéo minuscules et d’instruments chirurgicaux qui enlèvent du tissu à travers de petites incisions. Les bras robotisés peuvent plier et tourner comme le fait un poignet humain. La prostatectomie robotique offre aussi certains avantages comparativement à la prostatectomie radicale ouverte, dont une perte de sang et une douleur moins importantes, une hospitalisation plus courte, un rétablissement plus rapide et une sonde qui demeure en place moins longtemps.


Prostatectomie radicale avec préservation des nerfs La prostatectomie radicale avec préservation des nerfs vise à éviter d’endommager les nerfs du pénis, ce qui aide à réduire le risque de dysfonctionnement érectile. C’est une option pour toutes les approches de la prostatectomie radicale, mais elle est plus efficace au stade précoce du cancer de la prostate et chez les jeunes hommes sexuellement actifs. Vos chances d'avoir de nouveau des érections à la suite de l'opération dépendent de votre âge, de votre capacité érectile avant la chirurgie et du fait d'avoir enlevé les nerfs. Il est difficile pour le chirurgien de savoir avant l'opération si les nerfs pourront être préservés. La décision de préserver les nerfs sera prise une fois qu’il aura observé la prostate et la tumeur au cours de l'intervention. Les chirurgiens qui ont pratiqué de nombreuses prostatectomies radicales ont tendance à signaler des taux d'impuissance plus bas que ceux qui ont effectué cette chirurgie moins souvent. Demandez à votre médecin quel est son taux de réussite et quelle pourrait être l'issue dans votre cas.


Curage ganglionnaire pelvien Le curage ganglionnaire pelvien, aussi appelé lymphadénectomie pelvienne, consiste à enlever les ganglions lymphatiques du bassin. Le chirurgien peut opter pour une approche ouverte ou par laparoscopie pour retirer les ganglions. Le curage ganglionnaire pelvien peut être effectué au cours de la prostatectomie radicale ou en tant qu'intervention distincte. Les médecins pratiquent un curage ganglionnaire pelvien pour déterminer si le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques du bassin. Ils ne retirent habituellement pas de ganglions lymphatiques pelviens si le risque de réapparition du cancer de la prostate après le traitement n'est que faible. Apprenez-en davantage sur le curage ganglionnaire pelvien.


Cryochirurgie La cryochirurgie est une intervention qui permet de détruire les cellules cancéreuses en les gelant. Elle est aussi appelée cryoablation, ablation cryochirurgicale ou cryothérapie. On peut avoir recours à la cryochirurgie pour traiter le cancer de la prostate précoce à risque faible. Elle pourrait aussi être pratiquée si vous êtes incapable d'avoir une chirurgie ou une radiothérapie. La cryochirurgie peut aussi servir à traiter le cancer de la prostate qui récidive. La cryochirurgie consiste à administrer un liquide ou un gaz extrêmement froid dans la prostate par un tube de métal appelé cryosonde. Le médecin a souvent recours à l’échographie transrectale pour guider la cryosonde vers la tumeur. Il laisse ensuite la région dégeler avant de la geler de nouveau. Ce cycle de gel et de dégel peut devoir être répété quelques fois. Apprenez-en davantage sur la cryochirurgie.


Résection transurétrale de la prostate (RTUP) La résection transurétrale de la prostate (RTUP) consiste à enlever une partie de la prostate en passant par l’urètre. Le chirurgien insère un résectoscope au bout du pénis et le fait remonter dans l’urètre jusqu’à ce qu’il atteigne la prostate. Le résectoscope est un type d'endoscope muni d'un instrument grossissant avec une lumière et une caméra vidéo. Le chirurgien insère des outils dans le résectoscope et se sert d’un laser ou d’un fil mince dans lequel circule un courant électrique pour couper et enlever du tissu prostatique autour de l’urètre. La RTUP est le plus souvent employée pour traiter l’hyperplasie bénigne de la prostate, une affection non cancéreuse. Elle est parfois pratiquée pour aider à soulager les troubles urinaires causés par une prostate enflée qui bloque l’urètre. C'est ce qu'on fait comme traitement palliatif pour les personnes dont le cancer de la prostate est avancé ou qui ne sont pas en assez en bonne santé pour subir une prostatectomie radicale.


Effets secondaires Peu importe le traitement du cancer de la prostate, il est possible que des effets secondaires se produisent, mais chaque personne les ressent différemment. Certaines en ont beaucoup alors que d’autres en éprouvent peu ou pas du tout. Si des effets secondaires se manifestent, ils peuvent le faire n’importe quand pendant la chirurgie, tout de suite après ou quelques jours, voire quelques semaines plus tard. Il arrive que des effets secondaires apparaissent des mois ou des années à la suite de la chirurgie (effets tardifs). La plupart disparaissent d’eux-mêmes ou peuvent être traités, mais certains risquent de durer longtemps ou d’être permanents. Les effets secondaires de la chirurgie dépendent surtout du type de chirurgie et du site chirurgical ainsi que de votre état de santé global. La chirurgie du cancer de la prostate peut causer les effets secondaires suivants :

  • saignement et infection;

  • troubles sexuels (dysfonctionnement érectile, changements affectant les orgasmes);

  • troubles de la fertilité;

  • lymphœdème;

  • rétrécissement du pénis;

  • hernie inguinale;

  • perte du contrôle de la vessie (incontinence urinaire);

  • enflure de la région génitale;

  • fuite de selles par l’anus;

  • fuite d’urine lors de l’éjaculation (climacturie).

Avisez votre équipe de soins si vous éprouvez ces effets secondaires ou d’autres que vous croyez liés à la chirurgie. Plus vite vous mentionnez un problème, plus rapidement on pourra vous dire comment aider à le soulager.

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