Qu’est ce que la greffe rénale ?
La greffe de rein, lorsqu’elle est possible, est le traitement de choix de l’insuffisance rénale terminale. Le rein greffé permet le plus souvent d’assurer normalement toutes les fonctions du rein. Cette méthode est privilégiée aujourd’hui car elle améliore l’espérance et la qualité de vie du patient.
Avant d’envisager une greffe, le futur receveur bénéficie d’un bilan complet permettant de vérifier qu’il n’y a pas de problèmes empêchant cette greffe de manière temporaire ou définitive (insuffisance cardiaque très sévère, cancer évolutif, état infectieux évolutif, diabète sucré instable…). Si l’évaluation médicale ne met en évidence aucune contre-indication, toute personne peut demander en fonction de son âge à bénéficier d’une consultation en vue de son inscription sur une liste d’attente de greffe rénale.
A. La greffe à partir de donneur décédé
Elle est encadrée par les lois de bioéthiques.
Le prélèvement peut être effectué sur une personne non apparentée en état de mort encéphalique. C’est la greffe de rein à partir de donneur décédé. Cette situation de mort cérébrale est relativement rare, limitant les possibilités de prélèvement.
Les organes prélevés sont greffés à des receveurs inscrits sur la liste nationale d’attente de greffe, en fonction de critères prenant en compte notamment le groupe sanguin, la compatibilité tissulaire HLA entre le donneur et le receveur, la différence d’âge, les caractéristiques immunologiques du receveur et la durée d’attente par ordre d’inscription sur la liste.
La transplantation n’est possible qu’à partir d’un donneur ayant un groupe sanguin identique ou compatible avec le receveur.
B. La greffe à partir de donneur vivant Il est possible de vivre normalement avec un seul rein. Une personne volontaire et en bonne santé peut donc donner un rein à l’un de ses proches dans des conditions définies par la loi. C’est la greffe à partir de donneur vivant. Qui peut donner un rein ? La loi fixe précisément les conditions du don du vivant (articles L 1231-1 et 1231-3 du code de la santé publique issus de la loi de bioéthique du 6 août 2004). Le donneur peut être le père ou la mère du receveur, mais aussi son conjoint, son frère ou sa sœur, son fils ou sa fille, un grand-parent, son oncle ou sa tante, son cousin germain ou sa cousine germaine, le conjoint de son père ou de sa mère et toute personne apportant la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans avec le receveur. Aucun prélèvement d’organes en vue de greffe ne peut avoir lieu sur une personne vivante mineure ou sur une personne vivante majeure faisant l’objet d’une mesure de protection légale. Le don d’organes est gratuit et librement consenti. Quel que soit le lien entre le donneur et le receveur, toute forme de pression psychologique ou financière est inacceptable et interdite par la loi. Qui peut être greffé ? Pour recevoir un greffon d’un donneur décédé ou vivant, le patient doit être inscrit par son médecin transplanteur sur la liste nationale d’attente gérée par l’Agence de la biomédecine. Il recevra une lettre de confirmation de son inscription dans le cas d’une greffe à partir de donneur vivant, la date de l’opération chirurgicale peut être programmée à l’avance et la durée d’attente de dialyse raccourcie, voire annulée. Selon son choix et sur les conseils de ses médecins, le receveur peut être greffé par l’une des 45 équipes françaises autorisées à pratiquer cette activité chez l’adulte ou chez l’enfant. Quand peut-on être greffé ? Que le donneur soit décédé ou vivant, la greffe est envisageable après la mise en dialyse mais aussi avant la mise en dialyse, lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 20 ml/mn/1,73 m² et que la situation clinique le nécessite. Si un membre de l’entourage se propose de donner un rein, il est plus facile d’envisager une greffe avant même que le traitement par dialyse ne soit nécessaire.
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