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Les avantages du robot Da Vinci par rapport à la laparoscopie traditionnelle

Le robot Da Vinci apporte trois avantages par rapport à la laparoscopie traditionnelle : plus de précision du fait du degré de liberté accrue des instruments, la vision en trois dimensions ainsi qu’une meilleure ergonomie de travail. L’opérateur est ainsi doté d’une aide significative pour les interventions laparoscopiques nécessitant des sutures fines dans un champ opératoire limité qui peut être difficile d’accès. Le robot Da Vinci a trouvé sa place en urologie dans deux domaines : l’ablation radicale de la prostate pour cancer localisé ainsi que la chirurgie urétérale. Le coût du robot, ainsi que celui de son entretien et de ses instruments est élevé, ce qui augmente le prix des interventions par rapport à la chirurgie ouverte. Ceci est partiellement compensé par un séjour hospitalier plus court et le retour au travail plus précoce des patients



.La robotique a pénétré en urologie en 1988 avec Probot, un premier prototype destiné à la chirurgie de l’hypertrophie prostatique bénigne, qui n’a pas apporté les bénéfices escomptés. Conçu en 1994, Esope s’est finalement révélé être un auxiliaire précieux comme bras porteur de la caméra laparoscopique, obéissant à l’opérateur grâce à sa capacité de reconnaissance vocale ; il n’était cependant pas capable de participer au geste opératoire. Deux ans plus tard, le premier système Da Vinci voyait le jour, permettant au chirurgien de manipuler les instruments de laparoscopie depuis une console, celle-ci procurant par ailleurs une vision tridimensionnelle à l’opérateur, confiné jusqu’alors dans le monde à deux dimensions de la chirurgie laparoscopique traditionnelle.

En 2000, la première prostatectomie radicale était pratiquée avec le robot Da Vinci (Intuitive Surgical, Etats-Unis), qui est en fait un instrument télémanipulateur de précision adapté à la chirurgie laparoscopique. Au sens propre, il ne s’agit en effet pas d’un vrai robot, puisqu’il ne possède que deux de ses trois principes de fonctionnement : les sensors et les bras moteurs. Le troisième principe, l’intelligence, qui permet l’intégration des informations apportées par les sensors (la caméra tridimensionnelle) et la réalisation d’actes (ses bras de commande) est actuellement assumée par le chirurgien. Celui-ci retire du robot Da Vinci trois avantages essentiels par rapport à la chirurgie laparoscopique traditionnelle. Premièrement, du fait de leurs articulations internes sur deux axes et de la démultiplication du geste, l’opérateur manipule les instruments (ciseaux, pincettes, porte-aiguille, etc.) avec une liberté et une précision supérieures à celles de la laparoscopie traditionnelle. Deuxièmement, l’endoscope Da Vinci offre, à l’image de notre système visuel, une caméra à chacun des yeux du chirurgien ce qui lui procure la vision en profondeur, et lui permet de récupérer la vision tridimensionnelle qu’il avait perdue avec la laparoscopie traditionnelle. Troisièmement, du fait de la position assise et d’accoudoirs soutenant ses bras, le chirurgien dispose d’une ergonomie supérieure à celle dont il disposait en laparoscopie traditionnelle.

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