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Sonde urétérale : pose, retrait, indications, complications


Acte chirurgical courant, la pose d’une sonde urinaire JJ est envisagée pour assurer l’écoulement des urines depuis le rein vers la vessie. Qu’est-ce que ce dispositif médical ? Est-ce douloureux ? Quand la sonde doit-elle être retirée ?






Certaines situations médicales rendent l’écoulement des urines depuis le rein problématique, voire impossible. La pose d’une sonde urinaire JJ ou double J, également appelée endoprothèse urétérale, est alors envisagée. "Il s’agit d’une sonde interne provisoire qui va permettre à l’urine de s’écouler du rein à la vessie en cas d’obstruction de l’uretère, conduit qui relie les deux organes".

Pourquoi met-on une sonde JJ ?

La pose de ce type de sonde intervient généralement en cas d’urgence dans un contexte de crise de colique néphrétique et particulièrement si la douleur est très intense ou s’il existe de la fièvre. Cela peut également être le cas à la fin d’une intervention chirurgicale réalisée pour le traitement d’un calcul, d’un polype, d’un traumatisme ou d’un rétrécissement situé au niveau des cavités du rein ou de l’uretère.

En règle, générale, c’est l’obstruction potentielle du rein ou de l’uretère ou encore la cicatrisation de l’uretère qui requiert la pose d’une sonde double JJ. L’indication la plus urgente est la pyelonéphrite obstructive, où une infection se développe au niveau des urines qui ne s’écoulent plus. "La pose d’une sonde JJ va permettre de drainer l’organe ainsi que les urines infectées tout en favorisant l’action d’un traitement antibiotique", explique le spécialiste.

Comment est posée une sonde JJ ?

Ayant la forme d’un tube fin de quelques millimètres de diamètre et présentant une boucle à chacune de ses extrémités, la sonde JJ est une sonde interne provisoire, qui n’est pas visible à l’extérieur du corps. "Elle ne doit pas être confondue avec une sonde vésicale dont la fonction est de drainer la vessie", précise l’urologue. La mise en place d’une sonde JJ requiert dans la grande majorité des cas une anesthésie générale. "Il s’agit d’un acte chirurgical courant. La pose de la sonde se fait en dix à quinze minutes". Le retrait de la sonde est également très rapide et est pratiqué généralement sous anesthésie locale.


Est-ce qu’une sonde JJ fait mal ?

S’il est difficile de prévoir la tolérance d’une personne à la présence de cette sonde urinaire, une sensation d’inconfort est souvent ressentie, notamment lors des premiers jours. "Généralement, le corps finit par s’habituer à la sonde mais cela peut demander un certain temps. Quand la vessie se contracte lors des mictions, des douleurs peuvent se manifester au niveau du rein. Il est également possible que le besoin d’uriner soit plus fréquent et que du sang soit présent dans les urines. "Ce n’est pas un phénomène inquiétant mais cela peut arriver, notamment lors de la marche ou pendant l’activité sportive". En cas de douleurs importantes, des médicaments pourront être prescrits.

Au quotidien, la présence de la sonde n’empêche ni la pratique sportive, ni les relations sexuelles. Pour éviter les douleurs à la miction, il est conseillé de boire suffisamment et d’éviter les efforts physiques importants, surtout les premiers jours.

Quand retirer la sonde JJ ?

Provisoire, ce type de sonde peut être posé pour une durée de quelques jours, à quelques semaines, voire pendant plusieurs mois et requiert un suivi médical. En effet, des complications peuvent survenir, notamment des risques d’infection, voire d’obstruction et de calcification de la sonde elle-même si cette dernière est maintenue trop longtemps en place. "C’est pourquoi il est impératif, après une implantation de sonde JJ, de prévoir la suite de la prise en charge avec l’urologue. A la fois pour vérifier que tout se passe bien mais surtout pour planifier un éventuel traitement complémentaire ou le retrait de la sonde JJ au moment opportun",

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